« Un Dakar pour l’espoir »

La moto est peut-être ce qui a sauvé Bruno Leblanc. Cet enduriste d’Île-de-France, qui dispose d’un bon niveau régional, a puisé dans sa passion pour surmonter les épreuves qui se sont accumulées sur son chemin. Sa vie bascule en 2020, quand sa mère décède des suites d’une maladie. Comme une mauvaise nouvelle ne vient jamais seule, d’autres épisodes douloureux s’ensuivent, à la fois sur les plans professionnel et personnel. Mais plutôt que de sombrer, Bruno se remobilise, nourri par les défis sportifs qu’il se lance. Il participe au Rallye du Maroc 2021 et termine 3e en Enduro Cup. L’organisation du Dakar lui demande d’acquérir plus d’expérience pour lui permettre de s’inscrire. Pratiquant de la randonnée, il part s’entraîner sur les sommets de montagne avant de revenir grimper les dunes marocaines en 2023, décrochant enfin son ticket d’entrée pour le Dakar. Bruno fait de sa participation un vecteur de solidarité : il est ambassadeur de l’Institut Curie, premier centre de lutte contre le cancer en France. D’où la jonquille que l’on retrouvera sur sa KTM et son casque. Une représentation importante qu’il décrit comme un hommage à sa mère, doublée d’une collecte de fonds pour l’Institut. Bruno espère ainsi lever 2000 € grâce à la visibilité qu’apportera sa présence au Dakar, auquel il participera avec les Original by Motul, sans assistance.

« Le Dakar est mythique, il a bercé mon enfance. Une image m’est particulièrement restée en tête : celle d’un participant japonais qui avait réparé son pot d’échappement avec des canettes de boisson ! J’ai commencé la moto sur le tard car je n’avais pas les finances pour faire des sports mécaniques. J’ai eu un coup de foudre pour le rallye-raid lors du Raid de l’amitié 2017. Le désert, les espaces vides, les dunes, la navigation, l’entraide le soir… Après le décès de ma mère, en 2020, j’ai trouvé refuge dans le sport et les défis qu’on s’applique à soi-même. Vivre des moments difficiles m’a poussé vers cette aventure. Être au Dakar est un aboutissement de tout ce cheminement. C’est un Dakar pour de l’espoir, car j’organise en même temps une collecte de fonds pour l’Institut Curie. C’est ce qui me suivra sur toute la course. »