« L’objectif ce sera de faire la passe de trois »

Après avoir joué de malchance lors des éditions 2020 et 2021, Alexandre Giroud a finalement inscrit le Dakar à son tableau de chasse déjà bien rempli, et cela 25 ans après son père, Daniel, premier pilote à rallier l’arrivée du Dakar en quad. Mais Giroud ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Fort de cette performance, il s’est aussi imposé aux Rallyes du Maroc et d’Andalousie pour coiffer le titre de champion du monde des rallyes-raid chez les quads malgré son absence à l’Abu Dhabi Desert Challenge et les efforts et la régularité de son rival slovaque Juraj Varga. C’est donc gonflé à bloc que Giroud a abordé l’édition 2023 pour devenir le deuxième pilote à gagner le plus prestigieux des rallyes-raid deux années de suite chez les quads. Blessé à l’épaule durant ce rallye, il a dû subir une intervention et observer quelques mois de repos. Il a donc manqué la plupart des épreuves du W2RC. Il a fait son retour au rallye du Maroc et s’est imposé. Le Français n’a rien perdu de sa superbe, bien au contraire, il est prêt et affûté. Même s’il sera la proie de ses adversaires bien décidés à le battre, le Français vise la passe de trois sur le Dakar comme notamment son compatriote Stéphane Peterhansel avant lui à son époque sur deux roues.

« L’objectif sera de faire la passe de trois. Ça serait une belle prouesse. Maintenant, on sait qu’une fois c’est difficile, deux fois c’est déjà énorme, donc trois fois… J’ai fini le Dakar avec une douleur à l’épaule que j’ai soignée en début d’année. Depuis fin juillet, début août, je suis une préparation assez intense. J’ai gagné le Maroc au mois d’octobre et là, je suis passé par Dubaï où j’ai roulé un peu. À cause de la blessure, j’ai voulu me reposer pour arriver en forme sur le Dakar. C’était un choix. On a continué à travailler avec mon préparateur sur la machine, la fiabiliser parce que c’est le but du Dakar aujourd’hui. L’équipe reste sensiblement la même. Comme on dit : « On ne change pas une équipe qui gagne ». On espère que ça se vérifiera. Les Argentins vont être des adversaires redoutables. Principalement Andujar et Moreno qui sont là et qui seront mes principaux concurrents. Maintenant, il ne faut pas sous-estimer les autres participants puisque moi-même, au début, mon premier Dakar, je prenais une heure par les premiers et aujourd’hui les choses sont différentes. On met tout en place pour que l’aventure soit belle et puis, en général, si l’aventure est belle, il est possible que ça se termine bien à la fin. Ça fait deux ans que ça fonctionne. Je suis commercial pour Crocs, c’est ma botte secrète : après 12-15 heures avec les bottes de moto, j’enfile mes Crocs au bivouac et je suis à l’aise ! »