« La 48 h chrono va être une découverte pour tout le monde »

Benjamin Melot aborde son treizième Dakar, le septième à moto et le cinquième dans la catégorie Original by Motul, qui réunit ceux qui disputent la course sans assistance. Il ne peut plus la gagner, car il y compte déjà trois podiums (2e en 2020, 3e en 2021-22), et les pilotes qui ont brillé dans cette catégorie ne sont plus pris en compte au classement. Cela ne l’empêche pas de continuer à s’y aventurer, écrivant les nouvelles lignes d’une carrière déjà bien remplie. L’ascension du Jurassien au dossard 39, le numéro de son département, fut aussi linéaire que spectaculaire. Il a mis les pieds sur le Dakar avec l’usine KTM en qualité de mécanicien de Christian Califano, avant de bichonner les machines des officiels Ruben Faria (2012, 2013, 2015) et Cyril Despres (2014), puis du Duust Rally Team. Ces six Dakar n’ont fait qu’amplifier son envie d’y aller à son tour. Bon cycliste, il bénéficie d’un physique qui lui permet de rapidement progresser à moto. D’abord en enduro, qu’il débute sur le tard au contact de Despres, avant de faire ses classes dans les dunes avec un autre modèle de luxe en la personne de Sam Sunderland. Le Français est envoyé à l’époque par l’usine autrichienne pour des missions de formation technique dans les Émirats. Si sa première participation en 2018 s’achève par un abandon, il revient l’année d’après et frappe fort en terminant 21e du général et 2e meilleur Français. Ses quatre Dakar suivants sans assistance se sont conclus dans le même tempo (34e, 25e, 33e et 29e en 2023). Une fois au bivouac, « Benji » change de casquette et devient le consultant technique de tous les amateurs du stand Original by Motul ! Reconnu pour ses résultats et son expérience, il n’a pas manqué d’appels et de demandes de conseils tout au long de cette année. Avoir filmé son aventure sur Youtube, transportant les internautes dans les coulisses de son édition 2023, a aussi contribué à le rendre célèbre. Les concurrents savent donc qu’ils ne s’adressent pas à n’importe qui quand ils toquent à sa porte !

« Les nouveautés qui arrivent sur la course cette année vont apporter un peu de fraîcheur, avec notamment cette étape 48h Chrono qui va être une découverte pour tout le monde. Je ne sais pas ce que ça va donner, mais ça promet d’être intéressant ! Je ne suis pas inquiet concernant le parcours, car David Castera arrive à chaque fois à nous trouver des trucs hors du commun. Je vais essayer d’être le plus à l’avant possible parmi ceux qui participent en Original by Motul. J’aimerais titiller un maximum les Rally2 au classement scratch et essayer de m’approcher des RallyGP, mais sans prendre trop de risques non plus. »