« Je me connais, je peux dégoupiller »

Romain Duchêne devait être au départ du Dakar 2023, mais il a dû remettre sa participation à 2024 pour des raisons budgétaires. Le même motif le voit finalement s’aligner en Original by Motul, ce qui n’était pas initialement prévu. Qu’à cela ne tienne : il en faut plus pour déboulonner ce Palois au physique de rugbyman, déterminé à vivre son rêve. Il est tombé dans la marmite du deux-roues étant jeune, mais a dédié la majeure partie de sa carrière à l’enduro. Figurent à son tableau de chasse des titres en Aquitaine, des participations à des Grands Prix mondiaux, mais aussi des médailles de finisher de courses de Hard Enduro comme la Romaniacs ou l’Erzberg. Il ne devrait donc pas avoir de problème dans les parties techniques du parcours. Romain, qui n’a pas hésité pas à faire des kilomètres à pied dans les Pyrénées pour s’entraîner physiquement, redoute plutôt la longueur de la course et la navigation, des exercices auxquels il est moins habitué. Il a pu compter sur les conseils de son voisin et ami François Cazalet, mais aussi de l’expérimenté David Gaits, pour affiner sa préparation.

« J’ai toujours rêvé du Dakar et je l’ai toujours suivi. J’aime le fait qu’on doive se dépasser, aller au-delà de ses limites. J’ai fait beaucoup d’enduro et de cross-country, puis j’ai goûté à la navigation au Roof of Africa 2019 et ça a fait tilt. J’ai dit : ‘c’est ça que je veux faire !’ Ce rêve du Dakar est alors revenu. Je ne veux pas rentrer dans le jeu des résultats car je me connais, je peux dégoupiller. Mon objectif est de finir la course, c’est la moindre des choses vis-à-vis de mes partenaires. Il faut rester humble car le désert ne pardonne pas, la moindre faute d’inattention se paie ! Je suis en fin de carrière et ma première course, le No Fear Cross Country 1998, a été organisée par David Castera. Vingt-six ans plus tard, finir avec David, c’est un petit clin d’œil béarnais à mon histoire ! »